Tutoriel de la commande lsblk de Linux pour les débutants (8 exemples)
Dans Linux, les périphériques de bloc sont des fichiers spéciaux qui font référence à ou représentent un périphérique (qui peut être n’importe quoi, d’un disque dur à une clé USB). Il existe donc naturellement des outils en ligne de commande qui t’aident dans ton travail lié aux périphériques de bloc. Un de ces utilitaires est lsblk.
Dans ce tutoriel, nous allons parler de cette commande en utilisant des exemples faciles à comprendre. Mais avant cela, il est bon de mentionner que tous les exemples mentionnés ici ont été testés sur une machine Ubuntu 18.04 LTS.
Commande lsblk de Linux
La commande lsblk de Linux répertorie les périphériques de bloc. Voici sa syntaxe :
lsblk [options] [device...]
Et voici comment la page de manuel de l’outil l’explique :
lsblk lists information about all available or the specified block
devices. The lsblk command reads the sysfs filesystem and udev db to
gather information. If the udev db is not available or lsblk is com?
piled without udev support than it tries to read LABELs, UUIDs and
filesystem types from the block device. In this case root permissions
are necessary.
The command prints all block devices (except RAM disks) in a tree-like
format by default. Use lsblk --help to get a list of all available
columns.
The default output, as well as the default output from options like
--fs and --topology, is subject to change. So whenever possible, you
should avoid using default outputs in your scripts. Always explicitly
define expected columns by using --output columns-list in environments
where a stable output is required.
Note that lsblk might be executed in time when udev does not have all
information about recently added or modified devices yet. In this case
it is recommended to use udevadm settle before lsblk to synchronize
with udev
Voici quelques exemples sous forme de questions-réponses qui devraient te donner une meilleure idée du fonctionnement de lsblk.
Q1. Comment utiliser la commande lsblk ?
L’utilisation de base est assez simple – exécute simplement ‘lsblk’ sans aucune option.
lsblk
Voici le résultat que cette commande a produit sur mon système :
La première colonne énumère les noms des périphériques, suivis des numéros de périphérique majeur et mineur correspondants, si le périphérique est amovible ou non (1 dans le cas où il l’est), la taille du périphérique, si le périphérique est en lecture seule ou non, le type de périphérique (disque, partition, etc.) et enfin le point de montage du périphérique (s’il existe).
Q2. Comment faire pour que lsblk affiche aussi les périphériques vides ?
Par défaut, la commande lsblk n’affiche que les périphériques non vides. Cependant, tu peux forcer l’outil à afficher aussi les périphériques vides. Pour cela, utilise l’option de ligne de commande -a.
lsblk -a
Par exemple, dans mon cas, la commande ci-dessus a produit le résultat suivant :
La ligne ‘loop 13’ est le nouvel ajout dans ce cas.
Q3. Comment faire pour que lsblk imprime des informations sur la taille en octets ?
Par défaut, lsblk imprime les informations de taille sous une forme lisible par l’homme. Bien que ce soit une bonne chose, il y a des moments où tu peux avoir besoin de la taille en octets. Ce qui est bien, c’est qu’il existe une option (-b) qui fait cela.
lsblk -b
Voici un exemple de sortie :
Tu peux donc voir que la colonne ‘Taille’ contient maintenant des entrées en octets.
Q4. Comment faire pour que lsblk imprime le modèle de zone pour chaque appareil ?
Tu peux le faire en utilisant l’option de ligne de commande -z.
lsblk -z
Par exemple, voici le résultat que la commande susmentionnée a produit sur mon système :
NAME ZONED
loop0 none
loop1 none
loop2 none
loop3 none
loop4 none
loop5 none
loop6 none
loop7 none
loop8 none
loop9 none
loop10 none
loop11 none
loop12 none
sda none
??sda1 none
??sda2 none
??sda3 none
??sda4 none
??sda5 none
??sda6 none
??sda7 none
??sda8 none
sdb none
??sdb1 none
??sdb2 none
Q5. Comment faire pour que lsblk ignore les entrées pour les esclaves ?
Pour cela, tu dois utiliser l’option de ligne de commande -d, qui indique à lsblk de ne pas imprimer les informations relatives aux périphériques ou aux esclaves du détenteur.
lsblk -d
Voici un exemple de sortie :
NAME MAJ:MIN RM SIZE RO TYPE MOUNTPOINT
loop0 7:0 0 3.3M 1 loop /snap/gnome-system-monitor/36
loop1 7:1 0 86.6M 1 loop /snap/core/4486
loop2 7:2 0 140M 1 loop /snap/gnome-3-26-1604/59
loop3 7:3 0 21M 1 loop /snap/gnome-logs/25
loop4 7:4 0 87M 1 loop /snap/core/5145
loop5 7:5 0 1.6M 1 loop /snap/gnome-calculator/154
loop6 7:6 0 2.3M 1 loop /snap/gnome-calculator/180
loop7 7:7 0 14.5M 1 loop /snap/gnome-logs/37
loop8 7:8 0 3.7M 1 loop /snap/gnome-system-monitor/51
loop9 7:9 0 12.2M 1 loop /snap/gnome-characters/69
loop10 7:10 0 13M 1 loop /snap/gnome-characters/103
loop11 7:11 0 140.9M 1 loop /snap/gnome-3-26-1604/70
loop12 7:12 0 86.9M 1 loop /snap/core/4917
sda 8:0 0 931.5G 0 disk
sdb 8:16 1 14.7G 0 disk
Si tu compares avec les sorties produites dans les cas précédents, tu peux voir qu’aucune entrée d’esclave n’est produite en sortie dans ce cas.
Q6. Comment faire pour que lsblk utilise les caractères ascii pour le formatage des arbres ?
Par défaut, le type de formatage d’arbre utilisé par lsblk peut ne pas être convivial dans de nombreux cas. Par exemple, le copier-coller peut causer des problèmes de formatage. Donc si tu veux, tu peux forcer l’outil à utiliser les caractères ascii pour le formatage de l’arbre, ce que tu peux faire en utilisant l’option de ligne de commande -i.
lsblk -i
Voici un exemple de sortie :
NAME MAJ:MIN RM SIZE RO TYPE MOUNTPOINT
loop0 7:0 0 3.3M 1 loop /snap/gnome-system-monitor/36
loop1 7:1 0 86.6M 1 loop /snap/core/4486
loop2 7:2 0 140M 1 loop /snap/gnome-3-26-1604/59
loop3 7:3 0 21M 1 loop /snap/gnome-logs/25
loop4 7:4 0 87M 1 loop /snap/core/5145
loop5 7:5 0 1.6M 1 loop /snap/gnome-calculator/154
loop6 7:6 0 2.3M 1 loop /snap/gnome-calculator/180
loop7 7:7 0 14.5M 1 loop /snap/gnome-logs/37
loop8 7:8 0 3.7M 1 loop /snap/gnome-system-monitor/51
loop9 7:9 0 12.2M 1 loop /snap/gnome-characters/69
loop10 7:10 0 13M 1 loop /snap/gnome-characters/103
loop11 7:11 0 140.9M 1 loop /snap/gnome-3-26-1604/70
loop12 7:12 0 86.9M 1 loop /snap/core/4917
sda 8:0 0 931.5G 0 disk
|-sda1 8:1 0 100M 0 part
|-sda2 8:2 0 52.5G 0 part
|-sda3 8:3 0 293G 0 part
|-sda4 8:4 0 1K 0 part
|-sda5 8:5 0 93.4G 0 part
|-sda6 8:6 0 293G 0 part
|-sda7 8:7 0 3.9G 0 part
`-sda8 8:8 0 195.8G 0 part /
sdb 8:16 1 14.7G 0 disk
|-sdb1 8:17 1 200M 0 part
`-sdb2 8:18 1 14.5G 0 part
Tu peux donc voir que la sortie (voir les entrées sda) contient maintenant des caractères ASCII dans le formatage de l’arbre.
Q7. Comment faire pour que lsblk affiche des informations sur le propriétaire, le groupe et le mode du périphérique ?
Tu peux le faire en utilisant l’option de ligne de commande -m.
lsblk -m
Voici le résultat que la commande susmentionnée a produit dans mon cas :
Q8. Comment faire pour que lsblk affiche des colonnes sélectionnées ?
Si tu veux, tu peux aussi demander à lsblk de n’afficher que certaines colonnes, ce que tu peux faire en utilisant l’option de ligne de commande -o (qui te demande de passer une liste de colonnes séparées par des virgules que tu veux afficher).
Par exemple :
lsblk -o NAME,SIZE
La commande susmentionnée a produit la sortie suivante :
Conclusion
Si ton travail sous Linux implique d’accéder à des informations liées à des périphériques de bloc, alors lsblk est une commande indispensable pour toi. Dans ce tutoriel, nous avons abordé plusieurs options de ligne de commande offertes par cet outil. Pour en savoir plus sur lsblk, consulte sa page de manuel.